Malgré la souffrance persistante à Gaza, les regards du monde restent tournés vers le Moyen-Orient, désormais focalisé sur l’escalade balistique entre Tel-Aviv et Téhéran. Cette flambée de tensions intervient à un moment particulièrement sensible : à la veille de la sixième session des négociations entre les États-Unis et l’Iran sur le nucléaire, prévue dimanche à Oman.
Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël a lancé l’opération Rising Lion, ciblant environ 200 sites liés au programme nucléaire iranien à Natanz, Khondab, Khorramabad, Téhéran et Ispahan. En réaction, plusieurs espaces aériens ont été fermés, tandis qu’Israël ordonnait la fermeture de ses ambassades dans le monde, redoutant des représailles contre ses diplomates et missions à l’étranger.
L’attaque a provoqué la mort de plusieurs scientifiques de haut rang œuvrant au développement des capacités nucléaires de l’Iran, ainsi que de figures majeures du régime : Hossein Salami, commandant des Gardiens de la Révolution, le chef d’état-major Mohammad Bagheri, et le conseiller politique de l’ayatollah Ali Khamenei, Ali Shamkhani. Le bilan fait état d’au moins 70 morts, de plus de 300 blessés, et de dégâts dans des zones civiles.
Présentées comme des frappes préventives et ciblées, ces opérations s’inscrivent dans la stratégie israélienne d’assassinats ciblés visant à neutraliser toute menace existentielle. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a confirmé la poursuite des opérations jusqu’à l’élimination complète de la menace nucléaire iranienne.
La riposte de Téhéran n’a pas tardé : vendredi soir, l’Iran a lancé plus de 100 drones en direction de Tel-Aviv, dont la majorité a été abattue par le Dôme de fer, principalement au-dessus de l’espace aérien irakien et jordanien. Cette attaque a fait un mort et 40 blessés en Israël.
Le Guide suprême Ali Khamenei a promis une réponse dure, tandis que le ministre de la Défense Aziz Nasirzadeh a affirmé que l’Iran pourrait mener cette guerre pendant des années. Le ministre des Affaires étrangères iranien a, quant à lui, invoqué l’article 51 de la Charte des Nations Unies sur la légitime défense et réclamé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité. Une question se pose ainsi : face à la poursuite des attaques, comment le monde réagira-t-il face à l’axe de la résistance ? Les dirigeants mondiaux apparaissent divisés, et ce conflit ne fait qu’exacerber une polarisation déjà bien présente.